La salle du Gand Théâtre de l'Opéra de Dijon a une forme "à l’italienne", soit semi-circulaire (en forme de "C" ou de fer-à-cheval). L'emploi de cette expression vient des premiers théâtres, datant du début du XVIIe siècle, construits sur le même format emprunté aux théâtres grecs antiques.
Elle se compose de 692 places réparties entre le parterre et les trois balcons sculptés. On retrouve également deux loges d’avant-scène qui peuvent accueillir le maire de la ville ou le préfet et qui, dans certains théâtres, avaient pour habitude de recevoir le roi et la reine.
En levant les yeux, on peut admirer différentes fresques peintes par Charles Cambon en 1855 (élève de Ciceri - décorateur de l’Opéra de Paris qui a également réalisé la Fenice de Venise) dont des allégories de la danse et de la musique, et une frise représentant Apollon et ses muses. C'est depuis le dernier balcon de ce théâtre que ces peintures sont les mieux visibles, et cela dans tous les théâtres à l'italienne existants et comportant ce type d'ornements. C'est pourquoi le dernier balcon des théâtres a été rebaptisé "Paradis" par son public alors qu'il avait historiquement la dénomination de "Poulailler", en référence à la "poulaille" de l'époque, comme se plaisait à l'appeler les personnes argentées, qui le composait.
Afin d'éclairer cette salle du XIXe siècle, un lustre de 2,70m de large trône au milieu du plafond comprenant 2 000 tubes en verre de Murano (Venise).
© Mirco Magliocca